Argentine: le désastre était prévisible
L’équipe d’Argentine a subi une déroute historique (0-4) face à l’Allemagne en quart de finale de la coupe du monde. Cette humiliation, mal vécue dans tout le pays, n’est pas finalement pas si surprenante.
Elle rappelle d’ailleurs la gifle reçue il y a un an et demie en Bolivie par 3000 m d’altitude par la sélection de Maradona (1-6). Cet après-midi, il n’y a pas eu de match. L’Allemagne était trop forte. Les allemands jouent de manière collective, sont tactiquement au point et font preuve d’une solidarité à toute épreuve, y compris les attaquants qui font le pressing sur les défenseurs adverses. En face, l’Argentine a montré tout le contraire: pas de collectif, un dispositif tactique bancal qui laisse des trous béants au milieu de terrain et des attaquants livés à eux-mêmes qui tentent l’exploit individuel. Cela peut marcher contre le Mexique ou la Grèce mais pas face à une grande nation du football.
Je l’ai déjà dit précédemment sur ce blog, le premier responsable de ce désastre est Diego Maradona. Je l’aime bien Diego, il met de l’ambiance dans cette coupe du monde avec ces déclarations cantonesques mais il a plus l’allure d’un G.O. que d’un entraîneur de football. Il n’arrive pas en tous cas à la cheville de Joachim Low, le sélectionneur allemand.
Cet après-midi tragique pour le football argentin a mis en lumière toutes les erreurs commises par Maradona dans sa liste de joueurs sélectionnés au Mondial. Au poste d’arrière droit, Otamendi est complètement passé au travers, les 4 buts viennent de son côté. Au milieu, Mascherano était tout seul à la récupération et totalement isolé par le pressing allemand.
On en vient donc au choix faits par Maradona avant cette coupe du monde. Comment a t-il pu se passer de Javier Zanetti au poste d’arrière droit? A 37 ans, l’interiste est le meilleur à son poste au niveau mondial et sort d’une saison parfaite avec son club (3 titres). Au milieu, il aurait fallu sélectionné l’indispensable Cambiasso, injustement ignoré ou Fernando Gago. Même Riquelme aurait dû faire parti de cette sélection car Messi n’est pas un meneur de jeu. Je pense aussi à Lucho Gonzalez qui me semblait bien supérieur à Jonas Gutierrez ou Maxi Rodriguez, tous les deux inexistants en Afrique du Sud.
Maradona n’est pas le coach qu’il faut pour les albiceleste. En vue de la copa america de l’an prochain qui aura lieu en Argentine et qu’il faudra impérativement gagner, il faut que les choses changent. Tout d’abord un vrai entraîneur. Un clone de Pekerman serait parfait car j’ai encore en mémoire la formidable machine de 2006 qui aurait mérité d’aller au bout. Enfin, il faut que les argentins mettent en place un vraie organisation tactique. Le football d’aujourd’hui ne repose plus sur les individualités. Un assemblage de grands ataquants ne fait pas une grande équipe, les allemands le prouvent depuis le début de cette coupe du monde.
Annoncé comme sud-américaine, cette coupe du monde met finalement en lumière la modernité tactique du football européen face à l’indiscipline de nos amis brésiliens (Melo hier fut une catastrophe) et argentins. Reste nos amis de la céleste mais j’ai peur que cela soit trop dur pour eux…
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